Les États-Unis au sommet du monde

Crédit photo: IIHF

C’est dans la capitale canadienne que les voisins du sud ont été couronnés champions du monde pour la huitième fois de leur histoire de la façon la plus spectaculaire possible: en prolongation. 

Historique

C’était une cinquième médaille d’or depuis 2013 pour les américains, le plus grand total au monde, mais c’était aussi la première fois de leur histoire qu’ils gagnaient l’or deux années consécutives. Un exploit qui démontre toute l’efficacité du programme de hockey américain qui commence à se détacher du lot. 

Départ en force

Les Finlandais sont sortis en lion du vestiaire dominant outrageusement les 10 premières minutes du match. À la septième minute, Jeese Kiiskinen a profité de l’indiscipline des américains pour ouvrir la marque en avantage numérique avec son sixième du tournoi grâce à une belle passe d'Emil Hemming. Ce but a fouetté les États-Unis qui ont créé l’égalité cinq minutes plus tard par l’entremise de James Hagens qui a profité d’un généreux retour du gardien finlandais pour enfiler son cinquième du tournoi. Les bleus ont à peine eu le temps de célébrer que la Finlande a répliqué 59 secondes plus tard alors que Uronen a donné les devants à son pays avec un puissant tir du poignet qu’Augustine aurait bien voulu revoir.

De retour

Malgré un rapide but de Pieniniemi pour donner une avance de 3 à 1 aux Finlandais, la deuxième période a souri aux américain. Tout d’abord, un tir anodin de Svoboda a dévié sur un défenseur avant de se retrouver derrière le gardien, réduisant l’écart à un. Ensuite, dans la dernière minute de la deuxième période, Cole Hutson a semé la consternation dans le camp de la Finlande avec un tir là où grand-maman cache les biscuits pour créer l’égalité

Un but en or

Pour la 11e fois de l’histoire du championnat mondial junior et pour la troisième fois en quatre ans, les 60 premières minutes de jeu n’ont pas fait de gagnant. Rapidement, Rimpinen, le meilleur gardien du tournoi, a sauvé son club en volant les américains sur le premier tir de la prolongation. Une minute plus tard, il a sorti un autre miracle alors que Leonard, le meilleur joueur de la compétition, s’est présenté seul devant lui. Jamais deux sans trois, il a complété son tour du chapeau d’arrêts spectaculaires en volant James Hagens. À force de tirer, Rimpinen, a cédé. Stiga a joué les héros en inscrivant son premier du tournoi en échappée créant l'hystérie au banc des américains alors que le titre Free Bird retentissait dans les hauts parleurs du Canadian Tire Center. Les Américains n’avaient pourtant pas mené une seule fois dans ce match, tirant même de l’arrière par deux buts à un certain moment. 

Les États-Unis se présenteront en décembre prochain au Minnesota, à la maison comme double champions du monde. Ils évolueront dans un groupe très relevé avec le Canada et la Suède.

Étienne Dumas