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La NCAA: une option moins efficace que l'on croit

  • Photo du rédacteur: Etienne Dumas
    Etienne Dumas
  • 1 nov. 2024
  • 3 min de lecture


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Crédit: Dan Hickling

On vante souvent la NCAA comme la meilleure option de développement pour les jeunes québécois. Académiquement, on ne peut pas se plaindre, mais quant est-il au niveau hockey?  Le circuit américain est peut-être moins efficace que ce que l'on croit. 


Tout d’abord, choisir le parcours de hockey américain, c’est faire beaucoup de sacrifices. Partir très loin de la maison, évoluer dans un environnement 100% anglophone et surtout changer d’équipe de façon très fréquente. Si certains évoluent deux saisons dans une ligue junior avant d'entrer dans la NCAA, d’autres ont un parcours plus instable et évoluent pour trois ou quatres clubs avant l'âge de 20 ans. Cette instabilité loin de la maison est rarement bénéfique au développement d’un jeune joueur.


Dans la LNH

Il y a présentement 38 joueurs québécois évoluant dans la ligue nationale. De ceux-ci, quatre ont évolué dans le circuit de la NCAA soit Mike Matheson, A.J. Greer, Vincent Desharnais et Devon Levi. Un chiffre plutôt faible qui doit être mis en contexte. Chaque année, c’est autour d’une dizaine de joueurs qui tournent le dos à la LHJMQ pour déménager chez nos voisins du sud. Présentement, 48 joueurs québécois ont disputé 1 matchs minimum cette saison dans le circuit universitaire américain division 1. 


Le repêchage 2017

Prenons le repêchage de la LHJMQ de 2017 comme exemple. Cette année-là, sept joueurs avaient décidé de ne pas se rapporter au circuit junior québécois pour jouer dans la NCAA. De ces joueurs, un s’est fait repêcher dans la LNH, soit Devon Levi. En somme, c’est un très bon résultat, puisque les joueurs entenant leur nom au repêchage se font rare.


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Les disparus

Il ne manque pas d’exemple de hockeyeur ayant brisé les circuits mineurs québécois et qui étaient voués à une belle carrière avant qu’on les perdent de vue dans la NCAA.


C’est le cas de Dovar Tinling. Le joueur originaire de Pointe-Claire avait récolté 49 points en 25 parties dans la QBAAA et 42 la saison suivante dans le M18. Depuis, il a eu beaucoup de difficulté à trouver de la stabilité alors qu’il a évolué pour cinq clubs dans quatre ligues différentes. 


Tout comme Tinling, Matt Choupani est un produit des Lions du Lac St-Louis. À 16 ans dans la Ligue de hockey midget du Québec, il a amassé 83 points en seulement 42 parties. C’était bon pour le deuxième rang des pointeurs de ligue derrière un certain Joshua Roy. Malheureusement, le reste de son parcours n’a pas su attirer l’attention des recruteurs de la LNH. À 22 ans, il en est à sa quatrième saison dans la NCAA avec sa deuxième équipe.


Micheal La Starza est un exemple un peu plus récent. L’ailier gauche de 5 pieds 11 pouces était très vanté des recruteurs de la LHJMQ en raison de ses qualités offensives. Or, l’option du Québec ne l’a jamais intéressé à tel point qu’il est déménagé aux États-Unis à 13 ans pour évoluer pour le prestigieux programme de Shattuck St-Mary’s. Toutefois, son parcours ne s’est pas passé comme prévu. Effectivement, le jeune attaquant a joué quatre ans dans la USHL et il a même dû re-déménager au Canada en 2022 pour passer la moitié de la saison dans la BCHL, une ligue de junior A. Il a tout récemment débuté son parcours dans la NCAA avec l’université du Vermont, mais il n’aura jamais entendu son nom nommer au repêchage de la LNH. 


Tout récemment, Zachary Morin a mis une croix sur son plan d’évoluer pour l’université de Boston alors qu’il a quitté la USHL après une saison difficile pour se rapporter aux Sea Dogs dans la LHJMQ. D’ailleurs, si son temps de jeu et sa production était plus limité dans la USHL, il n’a pas pris de temps pour se démarquer avec Saint-John alors qu’il a déjà huit points en 10 parties. Son changement d’environnement lui a été bénéfique. 


En conclusion

La NCAA est une excellente option pour les jeunes d’ici, mais on ne peut pas affirmer qu’elle est plus efficace pour former les hockeyeurs de demain. Au contraire, les québécois ont historiquement peu de succès dans cette ligue si l’on prend strictement ceux qui aspirent à jouer dans la LNH. Si la tendance se maintient, le circuit universitaire américain verra de plus en plus de joueurs québécois dans ses rangs dans les prochaines années, mais se développeront-ils mieux que dans la LHJMQ ? À suivre…


Étienne Dumas


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