Des séries inégales dans la LHJMQ ?
- Etienne Dumas

- 22 mars 2024
- 3 min de lecture

Au cours des dernières années, plusieurs partisans et experts à travers le Canada ont critiqué le manque de parité dans les premières rondes des séries éliminatoires de la LHJMQ. Quand on regarde les résultats, on est obligé de leur donner raison.
Comme la NBA
Des 4 grandes ligues de sports professionnels (NBA, MLB, NHL et NFL) les plus ouvertement critiquées sont celles du circuit d’Adam Silver. La raison est bien simple, la parité n’est pas au rendez-vous. Juste l’an dernier, on retrouvait une série de premiers tours qui s’est terminée en 4 parties et 4 qui se sont terminées en 5 parties. Ce sont 5 des 8 séries de premier tour qui n'étaient ni serrées ni excitantes.
Revenons-en à la LHJMQ. L’an dernier, une seule série de premier tour s’est avérée serrée. Au total ce sont 3 balayages et 4 qui se sont terminées en 5 petites parties. C’est d’ailleurs un peu plus de 50% des matchs (20) qui se sont terminés avec un écart de 3 buts ou plus.
Logiquement, le 2e tour devrait être plus excitant, non? Non. Des 4 séries, 3 ont été des balayages et une s’est terminée encore une fois en 5 parties. Et si ce n’était pas assez, 14 des 17 parties (82%) se sont terminées avec un écart de 3 buts ou plus. Les équipes négligées se fatiguent au 1er tour et ont de la difficulté à trouver du rythme au 2e tour. Les spectateurs n’ont pas été assis au bout de leur siège bien longtemps!
Les résultats sont similaires si on prend n’importe quelle autre saison. Est-ce le cas pour les deux autres circuits de la LCH? Ça dépend. Dans la OHL l’an dernier, 50% des séries de 1ers tours étaient serrées et on peut faire le même constat pour le 2e tour. La WHL se rapproche de la LHJMQ, alors que seulement 2 séries de 1ers tours avaient un réel enjeu, mais le 2e tour en comptait deux aussi, soit plus que la LHJMQ.

Talent concentré
La raison derrière ces duels inégaux relève de la façon dont la LHJMQ construit ses clubs. Le junior marche en cycle, la fenêtre pour gagner est minuscule et lorsqu’elle se présente les directeurs généraux se transforment en enfant dans un magasin de jouets. Ils veulent tout acheter et généralement, ils réussissent. On se retrouve donc avec 3 à 4 clubs qui possèdent 90% des joueurs vedettes de la ligue.
La parité en prend un coup, or on se retrouve avec des duels au 3e tour et en finale plus qu’excitants! On ne peut donc pas blâmer les dirigeants, surtout quand les 4 dernières coupes Mémorial ont été remportées par la LHJMQ. Or, cette saison on pourrait assister à quelque chose de différent, les 3-4 puissances ne sont pas imbattables et le milieu de peloton est plutôt serré. Verra-t-on plus de parités lors des séries éliminatoires 2024? La réponse dans quelques semaines.
Au final, on ne doit pas retenir que les séries de la LHJMQ sont peu palpitantes, puisque rendu au 3e tour, c’est possiblement le hockey le plus excitant au pays. Par contre, la parité est trop faible pour espérer voir son club de milieu de peloton causer la surprise et remporter les grands honneurs. Si votre club favori se bat pour la 16e et dernière position pour accéder au tournoi d’après saison, sachez que les chances qu’il dispute plus de 4 matchs supplémentaires ne sont pas bien grandes.
Étienne Dumas









C'est le cas des Voltigeurs de Drummondville qui ont vider les Remparts et on voit pourquoi ces derniers n'ont pas fait les séries. Il devrait y avoir un maximum d'échanges ( par exemple 3) pour ce renforcer.