Tessa Jannecke offre l’or aux États-Unis
- Evan Hutchinson
- 22 avr.
- 4 min de lecture

Pour la deuxième année d’affilée, c’est une joueuse issue de la NCAA qui est l’héroïne de la finale du Championnat mondial de hockey féminin. Retour sur une autre édition fort intéressante du tournoi international.
Fidèle à la tradition, l’édition 2025 du Championnat mondial de hockey féminin de l’IIHF s’est terminée dans un affrontement classique et épique entre les sélections nationales du Canada et des États-Unis se concluant en prolongation. En effet, si Danielle Serdachny (2e choix total au repêchage 2024 de la LPHF) avait délivré les canadiennes lors de l’édition 2024 du tournoi, cette fois-ci, c’était le tour de Tessa Jannecke de délivrer les américaines en trouvant le fond du filet en prolongation afin de clore un autre chapitre de ce qui est probablement une des plus belles rivalités dans le monde du hockey.
C’est lors d’une longue période de prolongation se jouant à 3 contre 3 que l’attaquante âgée de 20 ans a capitalisé sur une passe de sa compatriote Taylor Heise, celle-ci ayant profité d’une très mauvaise remise de la part de la défenseure canadienne et vétérane Jocelyne Larocque. Si Jannecke va se souvenir longtemps de ce but, il s’agit possiblement d’un premier de plusieurs de cette grande importance dans sa jeune carrière prometteuse.
La Victoire mise de l’avant, Poulin pas ralentie par l’âge
Tout au long du tournoi, on a pu voir les joueuses du noyau dur de la Victoire de Montréal faire leur impact au sein de l’équipe Canadienne. Marie-Philip Poulin, maintenant âgée de 34 ans, a été sacrée joueuse par excellence du tournoi après avoir récolté 12 points (4 buts, 8 passes).
Pour la majeure partie de la compétition, le premier trio de l’équipe canadienne était pratiquement le premier trio de la Victoire: Jennifer Gardiner sur l’aile gauche, Marie-Philip Poulin au centre et Laura Stacey à droite. Gardiner, qui en était à sa première participation au Championnat mondial (et aussi à son année recrue dans la LPHF) a récolté un total de 10 points, la plaçant en deuxième position, derrière sa capitaine, et devant Hilary Knight pour la production de points lors du tournoi. L’attaquante native de Colombie-Britannique a marqué 6 buts et récolté 4 mentions d’assistance lors de cette édition du championnat.
Hilary Knight, reine historique de la compétition
Si Marie-Philip Poulin a été sacrée joueuse par excellence et, par le fait même, battu des records canadiens dans le contexte des championnats mondiaux, c’est à la capitaine américaine Hilary Knight que reviennent les honneurs de joueuse la plus productive de l’histoire du Mondial féminin.
Knight, qui fêtera ses 36 ans cet été, possède désormais le triple record de buts (67), mentions d’aide (50) et total de points (117) dans l’histoire de cette compétition. La capitaine du Fleet de Boston a battu le record des mentions d’aide en championnat mondial autrefois détenu par nul autre que la canadienne Hayley Wickenheiser lors d’un match contre la Suisse le 15 avril. Il va donc sans dire que si Marie-Philip Poulin ne semble pas ralentie par l’âge, c’est également le cas de son ancienne coéquipière des Canadiennes de Montréal, Hilary Knight.
Assistance record
Knight n’a pas été la seule à briser un record pendant le tournoi. La foule de partisans et partisanes s’étant présentée à České Budějovice, ville située dans le sud-ouest de la Tchéquie et où le tournoi était organisé, a également battu un record: précédemment, le record d’assistance lors du Championnat mondial fut d’un peu plus de 119 000 personnes, et la foule d’un peu plus de 5000 partisans s’étant déplacés pour la finale a permis de dépasser la barre des 122 000 personnes ayant assisté au tournoi.
Mei Miura marque l’histoire pour le Japon
Si le niveau de jeu entre les différentes équipes participant à ce tournoi est très disparate et les résultats plutôt prévisibles, cette compétition permet tout de même de témoigner des progressions intéressantes dans les programmes des différents pays lorsqu’on prend le temps d’observer les détails plus que les résultats.
Lors du match opposant le Canada et le Japon en quart de finale, le match s’est terminé 9 à 1. Pour les aguerris, ce n’est pas un résultat très surprenant, cependant, un des 10 buts marqués lors de cette rencontre mérite une certaine attention: il s’agit du but marqué par Mei Miura pour l’équipe du Japon. L’attaquante nipponne de 26 ans a profité d’une rondelle libre pour partir en quasi-échappé et battre Kristen Campbell qui gardait le filet.
Ce fut la première fois que l’équipe du Japon marquait un but contre le Canada.
Malgré le fait qu’il soit encore si prévisible que le Canada et les États-Unis s’affrontent en finale dans ce genre de tournoi, il permet tout de même de remarquer de belles choses: la progression de programmes plus faibles et la montée de jeunes joueuses de la trempe de Tessa Jennecke.
La LPHF reprendra ses activités samedi le 26 avril avec un match opposant la Victoire de Montréal à la Charge d’Ottawa. La partie sera diffusée à midi sur les ondes de TSN et RDS.
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