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L’énigme du Fleet de Boston

  • Photo du rédacteur: Evan Hutchinson
    Evan Hutchinson
  • 9 janv.
  • 4 min de lecture

Crédit photo: LPHF / PWHL
Crédit photo: LPHF / PWHL

Après avoir franchi près du tiers de sa saison, le Fleet de Boston croule dans le bas du classement de la LPHF. Pourtant, cette équipe, qui avait atteint la finale de la toute première Coupe Walter, semble posséder toutes les pièces pour être dominante… ou presque.


Le 5 janvier, la troupe de Courtney Kessel s’envolait vers Seattle afin d’y affronter la Victoire de Montréal lors d’un premier match de saison régulière parmi plusieurs organisés en dehors des marchés de la LPHF. À la suite d’une partie intense et électrisante qui s’est conclue par une séance de tirs au but devant plus de 12 000 spectateurs réunis au Climate Pledge Arena, l’équipe de Boston est sortie vainqueresse de cette première incursion de la LPHF sur la côte ouest.


Malgré ce triomphe sur les montréalaises, quelque chose cloche avec la formation du Massachusetts. Comment est-ce qu’une équipe finaliste pour la conquête du précieux graal lors de la saison inaugurale peut-elle être classée au cinquième rang dans une ligue composée de six équipes alors que son effectif est composé de vétéranes de renom telles Hilary Knight, Megan Keller, Jamie Lee Rattray et Susanna Tapani ainsi que de jeunes joueuses prometteuses comme Hannah Bilka, Alina Müller et Daniela Pejšová?


Le puzzle


En partant du filet, le problème n’est certainement pas Aerin Frankel. Celle-ci peut s’avérer être une réelle frustration pour n’importe quelle patineuse qui tentera un tir contre elle. Pour battre Aerin Frankel, il faut de l’audace, de la résilience, des réflexes plus rapides que les siens, et une bonne stratégie offensive qui la forcera à se déplacer ou détourner son attention. Cela semble évident, mais l’athlétisme et la mobilité de Frankel représentent des atouts absolument redoutables. Le cas de celle surnommée The Green Monster ne peut être résumé par de simples statistiques: bien qu’elle ne domine pas la ligue en pourcentage d’efficacité et les moyennes de buts alloués par matchs, c’est la qualité et l’athlétisme de ses arrêts dans des moments clés qui la rendent si spectaculaire, le tout, avec un petit gabarit de 5’5”. Elle est d’ailleurs présentement la gardienne de but la plus utilisée de la ligue avec 426 minutes de temps de glace.


Si on se tourne vers la défense, le Fleet de Boston possède des défenseures généralement de nature défensive, avec de gros gabarits. La défenseure étoile Megan Keller a récolté 8 points en 9 matchs à présent.


Daniela Pejšová, choix de deuxième tour au dernier repêchage, représente typiquement le genre de défenseure recherchée par le Fleet. Originaire de Tchéquie, cette défenseure de 5’9” âgée de 22 ans a récolté deux mentions d’aide en 8 matchs.


Bref, il est tout simplement éprouvant d’affronter cette défensive qui prône un jeu très musclé, et cet aspect ne risque pas de changer d’ici peu.


Les pièces manquantes?


Lorsqu’on assemble un casse-tête, une stratégie très fréquente est d’assembler les pièces qui forment le cadre extérieur du puzzle avant de s’attaquer aux sections intérieures, et puis, on s’approche graduellement vers le centre. Si on est malchanceux et qu’à la fin on se rend compte qu’il manque quelques pièces dans la boîte, on se retrouve dans une situation frustrante puisqu’un casse-tête manquant ne serait-ce qu’une seule pièce va sembler plutôt ruiné.


L’attaque du Fleet de Boston possède des pièces très intéressantes: 


  • Hilary Knight, bien qu’un peu ralentie par l’âge, possède un immense leadership agrémenté d’une très grande expérience et sait encore fabriquer des jeux permettant à la rondelle de toucher l’intérieur des cordes du filet. À l’instar de Keller, elle a aussi récolté 8 points en 9 matchs.


  • Susanna Tapani représente une réelle menace en zone offensive grâce à sa fougue et ses excellentes habiletés avec la rondelle, tant pour le maniement que pour ses tirs dangereux dans des angles peu faciles. En 9 parties, cette vétérane finlandaise a marqué 4 buts et obtenu une mention d’aide.


  • Alina Müller, 3e choix total lors du repêchage inaugural, une jeune attaquante complète et fabricante de jeu. Elle fut d’ailleurs la joueuse la plus productive de Boston lors de la saison inaugurale avec 16 points en 24 matchs. Grâce à sa performance lors de cette première saison, elle a été nommée parmi les trois finalistes pour le titre de recrue de l’année. Elle n’a cependant toujours pas récolté son premier point depuis le début de la saison.


  • Hannah Bilka, espoir de l’équipe nationale des États-Unis en pleine ascension et choix de 1er tour lors du dernier repêchage. Elle possède une très grande vitesse et un appétit pour distribuer ou tirer la rondelle. Bilka a su récolter 4 mentions d’aide et 3 buts en 9 rencontres. 


Il semble aussi manquer de profondeur en attaque, puisque ces joueuses ont récolté à elles-seules la quasi-totalité des points. Mettre en place (via des acquisitions, de l’encadrement ou des ajustements) un 3e et 4e trio capable de noircir la feuille de pointage apporterait un immense bien à cette équipe qui a de la difficulté à marquer des buts.


Si Boston peut réussir à trouver ces pièces, le casse-tête sera complété et celui-ci représentera un magnifique portrait d’une équipe qui sera sérieusement compétitive pour la coupe Walter, et ce, sans dépendre en majeure partie de la performance d’Aerin Frankel. Mais où se cachent donc lesdites pièces du puzzle?


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