Le vainqueur du King Karl!

Crédit photos: Stephen R. Sylvanie / USA TODAY Sports

Dans cette nouvelle série de plus d'articles, je créerai un trophée nommé en l'honneur du joueur dans l’histoire de l’équipe qui le représente le mieux, en le remettant ensuite au joueur le plus méritant basé sur leur performance durant la saison 2022-23.

Vous comprendrez avec l'exemple ci-dessous.

Débutons avec le trophée remis au meilleur défenseur, le King Karl (en l'honneur d'Érik Karlsson, bien sûr). Je trouve inévitable de le remettre à la recrue (oui, la recrue), Jake Sanderson.

Jeu offensif

Sanderson n’était pas l’un des défenseurs les plus offensifs et productifs… mais 32 points en 77 matchs lors de sa première saison professionnelle est certainement prometteur! Son habileté à transporter la rondelle et bouger latéralement à la ligne bleue était excellente. Il avait l’air extrêmement confiant pour un jeune de 21 ans.

Jeu défensif

Cependant, l’aspect le plus impressionnant de son jeu s’observe en zone défensive. Lorsque je dis que Jake avait l’air d’un vétéran derrière sa ligne bleue, je n’exagère pas. Il défendait l’adversaire avec une grande maturité et une intelligence visible. Son travail le long des bandes, son positionnement de corps et de bâton, ses sorties de zone… facilement le défenseur le plus fiable.

Lourde charge

D.J Smith faisait clairement partie de ceux qui avait une grande confiance en lui. En jouant 54 matchs de plus que dans sa saison précédente, Sanderson était sur la glace en moyenne 21 minutes 55 au cours de l’année. Une charge assez lourde pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude de jouer aussi souvent. Jouer autant, surtout lorsque d’autres défenseurs devaient s’absenter et que plusieurs minutes se passaient en désavantage numérique, n’est pas facile pour personne, encore moins une recrue. Pour cette raison, plusieurs partisans s’attendaient à voir une certaine régression dans le jeu de Sanderson causée par la fatigue. Sans surprise, il a pratiquement fait le contraire! Il continuait seulement de s’améliorer avec le temps et ne montrait aucun signe d’épuisement.   

Pourquoi pas Chabot?

Depuis la saison 2018, Chabot aurait remporté ce trophée à chaque année sans aucun doute. Personne d’autres n’était aussi important à l’équipe. Est-ce une mauvaise chose que quelqu’un prenne la relève et le surpasse dans certaines catégories? Pas du tout!

Une chose que tout le monde reprochait à D.J Smith était le temps de jeu de Chabot d’un match à l’autre. Plusieurs saisons terminées avec la moyenne dans les plus élevées de la LNH. Malheureusement, l’entraîneur n’avait pas beaucoup d’options durant la reconstruction, et son D.G n’aidait pas sa cause.

Passer autant de temps sur la glace est extrêmement difficile physiquement et peut amener certains problèmes à long terme. Sans omettre le fait que la fatigue mène inévitablement à plus d’erreurs et de revirements. Donc, je suis certain que de voir le jeune Sanderson alléger sa charge lui fait plus plaisir que d’avoir constamment la pression et les lumières sur lui.

« Sophomore Slump » à éviter

Une tendance populaire chez les jeunes joueurs est le « Sophomore Slump ». C’est assez simple, ça représente un joueur qui connaît une excellente saison recrue, mais voit une grande diminution en terme de performance la deuxième saison. On espère que la tendance sera évitée avec Jake... et je crois sincèrement qu’elle le sera. Sanderson joue avec une si grande maturité et intelligence que je ne peux seulement voir son jeu s’améliorer l’an prochain. Je suis extrêmement excité de voir quel genre de progrès il fera la saison prochaine, avec plus d’expérience et de temps de jeu avec des jeunes coéquipiers qui continuent d’en acquérir en même temps.

La concurrence sera présente

J’espère le voir remporter le King Karl, mais la compétition devrait être forte.. Chabot devrait s’améliorer avec moins de temps de jeu, et Chychrun pourrait dépasser toute attente s’il est en mesure de jouer assez de matchs sans blessure. Et qui sait, peut-être que Zub pourrait se reprendre et connaître une saison de fou. Sans oublier qu’Érik Brannstrom est loin de son plein potentiel.

Bref, je m’empiète… tout ça pour dire que la brigade défensive était correcte l’an passé et aurait été dans les pires de la ligue sans l’aide du #85. Par contre, elle sera très au-dessus de la moyenne en 2023-24, j’en suis confiant.

Philippe Villeneuve

- À la coupe -